Cette exclamation insérée dans ce troisième volume sur le virtuel concerne l’angoisse ou la tristesse que provoque, pour bien d’entre nous, la disparition du livre papier. Pour ceux qui comme moi aiment écrire ; pour ceux qui aiment lire sans investir un écran trop associé dans ma génération à la télévision aux programmes médiocres et publicitaires ; pour ceux qui se repèrent volontiers chaque soir ou matin à côté de certains livres élus, interrogés avec sécurité et curiosité ; pour ceux qui éditent à une époque où le papier, séquelle de l’arbre des forêts, est en Europe si cher ; pour ceux qui enseignent non seulement en université mais aussi dans les collèges et face à l’habile compétence de leurs cadets dans le domaine informatique se soumettent, irrités, à cette bascule pédagogique.
Adolescence, 2012, T. 30, n°1, pp. 233-224.