En sous-estimant l’importance de la relation affective de la mère au corps de l’infans pour la suite du développement, les théories psychanalytiques oublient le rôle majeur du corps comme « dimension vitale de la réalité humaine ». L’auteur établit une distinction entre l’image du corps comme structure fondée sur des expériences sensorielles et le corps comme objet interne, qui inclut le corps érotique et qui a pour fonction d’assurer une base solide au développement du moi et son rapport à la réalité. Les parties du corps liées à des expériences de douleur, à la déprivation ou à l’absence de contact ne peuvent être introjectées et demeurent clivées du corps objet interne, occasionnant des troubles du développement qui peuvent aller jusqu’à des perturbations graves du lien à la réalité.