S’appuyant sur les difficultés thérapeutiques rencontrées dans le traitement d’un épisode de dépersonnalisation-déréalisation chez un adolescent de dix-sept ans, l’auteur élabore quelques hypothèses sur la place, la genèse et les effets de l’hallucination négative dans l’émergence psychotique à l’adolescence.
D’une part, les institutions d’adolescents accueillent tout type de demandes ; de l’autre, l’extension de la délinquance a pour effet de socialiser le crime. En conséquence, le thérapeute peut accueillir des situations au carrefour du pénal, de la clinique et du social, comme ce fut le cas pour un jeune criminel que nous avons reçu. Du bousculement de la pratique clinique, le praticien se devant de pouvoir répondre d’une éventuelle récidive, nous rendons compte de l’option clinique prise, qui privilégia le fantasme plutôt que les pulsions, façon qui nous sembla la plus honnête pour assumer notre responsabilité sociale.
Adolescence, 2013, 30, 4, 945-956.
Revue semestrielle de psychanalyse, psychopathologie et sciences humaines, indexée AERES au listing PsycINFO publiée avec le concours du Centre National du Livre et de l’Université de Paris Diderot Paris 7