El avatar puede ser tratado como un doble de si o un compañero o un guía a quién se sigue o un esclavo a quién se impone sus órdenes. En todo los casos, su propietario es invitado a participar de las tres formas complementarias de la simbolización : sensorio motriz, imagen y verbal.
El puede encarnar un fragmento de si, un personaje que se ha conocido, admirado o redutado ver a alguien a quién se ha imaginado a partir de narraciones escuchadas o de una leyenda familiar. Esta exploración, puede permitir la construcción de un espacio potencial o al contrario favorizar la denegación. Pedir a un jugador de hablar de la elección y de la historia de su avatar es un momento esencial de una psicoterapia.
Dans notre rencontre avec un certain nombre d’adolescents auteurs d’abus sexuels, nous constatons l’absence de sentiments associés à ces actes, alors qu’ils ne signent pas la présence de troubles dissociatifs ou carentiels. Par contre, ce défaut de remords peut être considéré comme une faille dans la subjectivation adolescente, consécutive à l’omniprésence d’une figure surmoïque archaïque. L’imago maternelle primordiale qui constitue cette figure n’est ni intégrée, ni intérieurement conflictualisée mais projetée sur l’objet rendu “ indifférent ” pour servir d’exutoire à l’excitation pulsionnelle. Le clivage du Moi ne suffit pas à assurer une distinction minimale entre “ bon et mauvais objet ” et introduit une confusion dont l’acte délictueux est la résultante. L’émergence d’une culpabilité transférentielle pourra être la conséquence de la remise en route du processus associatif dans la cure.
La question du genre revient à l’avant de la scène politique et serait même affaire de culture, voire de civilisation. Il est stimulant d’opposer deux types d’attitudes extrêmes vis-à-vis de la différence anatomique des sexes : celle de J. Butler, étendant le déni de la différence anatomique, et celles de rituels d’excision et de circoncision, qui visent à accroître cette différence en créant une « réalité augmentée ». Les psychothérapies montrent comment les problématiques de l’adolescent peuvent retrouver ces mêmes dénis pour des raisons internes et non plus purement culturelles.
Le texte biblique de L’enfant prodigue traitant de la relation père-fils permet de le situer dans divers champs mythiques, notamment celui de la psychanalyse. Comme le christianisme et la culture indo-européenne, le thème de Don Juan au XVIIe siècle vient faire rupture et introduire du nouveau dans l’ordre de la transmission. Le “ foyer de nuptialité ” émerge avec le retour du féminin, dans la figure d’Abraham, à la fois masculin et féminin.
L’adolescence est une période-clé de développement des circuits cérébraux sous-jacents à la régulation des affects et des comportements. Les recherches en neuroimagerie permettent une meilleure appréhension des trajectoires de développement cérébral normal et pathologique de l’adolescence. Ainsi, des modifications du développement normal semblent impliquées dans la physiopathologie de troubles comme la schizophrénie ou les dépressions.
L’avatar peut être traité comme un double de soi ou un compagnon, un guide que l’on suit ou un esclave auquel on impose ses ordres. Mais dans tous les cas, son propriétaire est invité à y engager les trois formes complémentaires de la symbolisation : sensori-motrice, imagée et verbale.
Il peut alors incarner un fragment de soi, un personnage qu’on a connu, admiré ou redouté, voire quelqu’un qu’on a imaginé à partir de récits entendus ou d’une légende familiale. Cette exploration peut permettre la construction d’un espace potentiel ou au contraire favorise le déni. Demander à un joueur de parler du choix et de l’histoire de son avatar est un moment essentiel d’une psychothérapie.
La création et l’investissement d’une image de soi à venir semblent nécessaires, à l’adolescent et à l’adulte, pour être (considérés comme) « normaux ». Autrement dit, ce qu’il est convenu d’appeler « projet » a un rôle central dans la vie psychique.
Ce travail se propose de montrer que, si le projet est toujours à considérer comme « stratégie d’immortalité », sa fonction se trouve radicalement modifiée par la rencontre de l’adolescent avec le « mortifère » de la mort.
Avec la seconde modernité, la construction du sens d’une école prise dans un processus de désinstitutionnalisation n’est ainsi plus transcendante mais immanente pour les élèves. La question de l’expérience scolaire et du ressenti des élèves face à leur scolarité mérite donc d’être posée. Notre enquête nous conduit à poser que le sentiment de souffrance scolaire devient structurel, alors même qu’il est collectivement dénié. L’article se propose d’éclairer le sens de ce déni collectif et de cette invisibilisation sociale de la souffrance scolaire, à l’aune des mutations sociétales contemporaines, avant de dresser une typologie idéal-typique des formes de souffrances à l’école des élèves.
Adolescence, 2011, T. 29 n° 3, pp. 637-664.
Revue semestrielle de psychanalyse, psychopathologie et sciences humaines, indexée AERES au listing PsycINFO publiée avec le concours du Centre National du Livre et de l’Université de Paris Diderot Paris 7