l’adolescenceLa notion d’“ homoérotisme ” à l’adolescence correspond depuis Ferenczi au passage par une étape intermédiaire, narcissique encore, et visant un objet représenté idéalement de façon spéculaire et attractive. Cette étape assure l’intégration des satisfactions libidinales autoérotiques du passé lointain et de l’ensemble des fixations narcissiques plus tardives (seconde enfance et latence) au sein du courant libidinal, vraiment sexuel maintenant, et vraiment objectal, qui devrait organiser alors, et de façon idéalement complète et définitive, le primat organisationnel de la personnalité adulte.
On peut donc considérer que n’auraient droit à un statut de vraiment “ homosexuels ” que les sujets ayant bénéficié (à un moment plus avancé de leur évolution affective, donc après l’adolescence) de la possibilité d’atteindre un niveau d’élaboration et d’organisation globale de la personnalité toutes deux établies sous le primat du génital mais qui, par suite de crises affectives ultérieures sévères, auraient subi de sérieuses régressions fonctionnelles, les ramenant sur un mode autrefois dépassé de relation narcissique qui visait alors des représentations de semblables en miroir.
L’auteur s’arrête ensuite à trois variétés distinctes d’homoérotisme : de nature fonctionnelle transitoire, engagée dans la pathologie narcissique, enfin s’affirmant sur le versant psychotique.