L’entrée dans la dynamique pubertaire marque généralement la fin de la latence. Qu’en est-il dans le contexte d’une atteinte cancéreuse dont les traitements provoquent un mouvement de désexualisation ? À partir d’expériences cliniques et d’entretiens de recherche menés dans le cadre d’un service hospitalier pour adolescents et jeunes adultes, les auteurs interrogent les effets de la maladie grave sur les modalités de sortie de la latence et l’avènement des réorganisations génitales.
Il s’agit d’une réflexion clinique autour de la formation d’une personnalité à risque psychosomatique au cours de l’adolescence. La réapparition du soma de l’enfant à la puberté est porteur des distorsions précoces de la relation mère-bébé et de l’échec de la première phase œdipienne, favorisant ainsi la somatisation et la relation d’objet allergique dans le transfert. Le corps génital devient alors corps malade.
La psychothérapie pratiquée dans la période post-pubertaire permet leur articulation avec l’histoire du sujet et le processus adolescent en cours.
Revue semestrielle de psychanalyse, psychopathologie et sciences humaines, indexée AERES au listing PsycINFO publiée avec le concours du Centre National du Livre et de l’Université de Paris Diderot Paris 7