L’article décrit comment les tentatives de solutions trouvées dans le soin psychiatrique de l’adolescent hospitalisé en unité de crise, aident à appréhender la graduation et la complexité des facteurs participant à la violence qui scelle souvent cette clinique. L’adolescent interroge, ici comme ailleurs, les différents niveaux de contenants comme trois poupées russes : la contenance globale, la contenance locale et la contenance individuelle.
Cet article propose une réflexion autour de la mise en place d’un dispositif novateur à médiation corporelle, à destination de jeunes filles en situation d’obésité où les enjeux tant individuels que groupaux vont se déployer. Cette approche globale où s’entremêlent le somatique et le psychique insiste sur l’intérêt du groupe comme support de contenance pour des jeunes filles qui présentent une image inconsciente du corps troublée.
À partir d’un modèle d’institution référé au groupe, l’article dégage un processus transformationnel qui porte sur les enveloppes psychiques individuelles et collectives. Les aléas de l’intériorisation progressive du cadre rappellent que pour certains adolescents le travail sur les limites différenciatrices et le rétablissement d’une peau pour les pensées précèdent la possibilité d’une centration sur les contenus refoulés. Les capacités auto-réorganisatrices du groupe soutiennent ces changements.
À partir d’une brève lecture linguistique et anthropologique, l’auteur dégage les représentations structurantes de la rue. Il s’interroge ensuite sur la vacuité et la béance de cette dernière en postulant une hypothèse qui articule la dimension de l’ouvert de la rue avec l’incapacité de contenance et de protection de l’environnement humain de l’adolescent. Pour lui, les débordements de la rue sont les reflets du manque et des incohérences laissés par les adultes. En s’appuyant sur une illustration clinique, l’auteur propose un dispositif de mise en place et de mise au travail d’un réseau sur un quartier en difficulté. Pour lui, cette méthodologie implique la psychologie clinique et la psychanalyse dans le champ social alors qu’elles sont souvent désignées comme des pratiques éloignées des réalités de ce terrain.
Cet article traite des processus qui sont en jeu dans l’articulation et l’évaluation d’un modèle de psychothérapie psychodynamique limitée dans le temps auprès des jeunes (TPP-A). À partir d’une thérapie centrée sur un aspect important de difficulté ou de perturbation développementale, et dans une période déterminée, TPP-A vise à aider le jeune à retrouver sa capacité d’affronter des défis développementaux, et/ou voir cette capacité renforcée. L’article élabore des aspects clés du modèle et présente un cas de figure.
Nous présentons ici un atelier thérapeutique qui utilise comme médiation le vêtement. Mené par une éducatrice et une styliste dans le cadre d’une Maison des Adolescents, cet atelier permet de travailler sur l’image du corps et ses distorsions, sur l’estime de soi, sur les enveloppes et sur les préoccupations corporelles des adolescentes. Il est tout à la fois lieu de rencontres et d’expériences intimes autour de l’être et du paraître du soi adolescent.
Adolescence, 2012, T. 30, n°2, pp. 401-409.
Revue semestrielle de psychanalyse, psychopathologie et sciences humaines, indexée AERES au listing PsycINFO publiée avec le concours du Centre National du Livre et de l’Université de Paris Diderot Paris 7