La adopción aviva los procesos psíquicos de la deuda propia a toda filiación, la cual es vivida como insoportable a la adolescencia. De ahí viene la especificidad de la contestación adolescente en la filiación adoptiva, poniendo en evidencia de manera radical el tema de la verdad y poniendo el de la legitimidad parental lo cual no es sin consecuencias en el protocolo de la adopción.
Adoption revives the psychical stakes of the debt proper to every filiation, a debt that feels unbearable in adolescence. Adolescent protest in adoptive filial relationships has a specific characteristic, demolishing the theme of truth and putting in its place that of parental legitimity. This is not without consequences for adoption protocols.
L’adoption avive l’enjeu psychique de la dette propre à toute filiation, dette vécue comme insupportable à l’adolescence. D’où une spécificité de la contestation adolescente dans les filiations adoptives, mettant à plat de manière radicale le thème de la vérité et posant celui de la légitimité parentale, non sans conséquences sur le protocole de l’adoption.
La adolescencia es un paso, una transición, una mutación. Ella no se funda más en las virtualidades propias a la infancia ni según la realización de la edad adulta. La adolescencia corresponde al tiempo de potencialidades y se establece en la categoría de lo potencial : la adolescencia es una « pujanza » en los dos sentidos del término. El horizonte de su cuestionamiento no es más un enigma (como es el caso durante la infancia); tampoco corresponde a un misterio (por la edad adulta) pero es un (desvelo y apocalipsis). El mecanismo psíquico que regula la relación a lo simbólico no es más una desaprobación (que organiza la relación de la infancia en lo que se refiere a la diferencia de sexos y a la finitud) pero es la denegación (correspondiente al advenimiento de un procesus segundario).
Adolescence is passage, transition, mutation: it is no longer founded in the virtualities of childhood, nor yet upon the accomplishments of adulthood; it corresponds to a time of potentialities and is established in the category of the potential : adolescence is potential both in the sense of having potential and of being potent. The horizon of its questioning is no longer the enigma (as during childhood), nor yet the unknown (as in adulthood) but fundamentally the mystery, which beckons it toward an dynamic of initiation, questioning a possible revelation (unveiling and apocalypse). The psychical mechanism which rules the relation to the symbolic is no longer disavowal (which organizes the relation to sexual difference and to finitude in childhood) but denial (which corresponds to emergence of a secondary process).
L’adolescence est passage, transition, mutation : elle ne se fonde plus dans les virtualités propres à l’enfance, ni selon l’accomplissement propre à l’âge adulte ; elle correspond au temps des potentialités et s’établit dans la catégorie du potentiel : l’adolescence est « en puissance », aux deux sens de l’expression. L’horizon de son questionnement n’est plus l’énigme (valant dans l’enfance), pas encore l’inconnu (pour l’âge adulte), mais fondamentalement le mystère, qui en appelle à une dynamique initiatique questionnant une possible révélation (dévoilement et apocalypse). Le mécanisme psychique régissant la relation au symbolique n’est plus le désaveu (organisant la relation de l’enfance à la différence des sexes et à la finitude) mais la dénégation (correspondant à l’advenue d’un processus secondaire).
Revue semestrielle de psychanalyse, psychopathologie et sciences humaines, indexée AERES au listing PsycINFO publiée avec le concours du Centre National du Livre et de l’Université de Paris Diderot Paris 7