Une clinique de l’automutilation à l’adolescence est possible à la condition de situer l’adolescent comme étant dans une crise phénoménale entre deux corps. Non seulement le corps enfantin et le corps adulte, mais surtout entre le corps des pulsions partielles et le corps phallicisé. La scène des origines du corps humain est psychiquement retrouvée, recréée à ce moment-là. L’auteur fait le pari que la lecture des échanges entre Caillois et Bataille permet d’entrevoir ce qu’est la tension adolescente dans sa subjectivation du corporel.
Interroger l’amour, c’est affronter les blessures qu’il cause, c’est prendre en compte la cruauté qu’il abrite en même temps que la tendresse et la sensualité. Son éventuelle conséquence, la jouissance, sera ici examinée du point de vue de la réalité psychique, et de l’expression que cette réalité parvient à lui conférer dans la religion chrétienne.
Adolescence, 2013, T. 31, n°4, pp. 873-884.
Revue semestrielle de psychanalyse, psychopathologie et sciences humaines, indexée AERES au listing PsycINFO publiée avec le concours du Centre National du Livre et de l’Université de Paris Diderot Paris 7