L’article décrit comment les tentatives de solutions trouvées dans le soin psychiatrique de l’adolescent hospitalisé en unité de crise, aident à appréhender la graduation et la complexité des facteurs participant à la violence qui scelle souvent cette clinique. L’adolescent interroge, ici comme ailleurs, les différents niveaux de contenants comme trois poupées russes : la contenance globale, la contenance locale et la contenance individuelle.
Pour répondre adéquatement en urgence aux traumatismes psychiques et aux troubles du comportement de l’adolescent, il faut non seulement considérer l’exécution de l’acte, mais surtout son sens.
C’est celui-ci qui impose la nécessité de disposer d’une gamme de solutions variées : les unes sont réalisées au niveau de la communauté sociale, représentées par les « centres de crise » pour adolescents, non psychiatriques, non médicalisés. Les autres par les « unités psychiatriques de réponse en urgence » aux besoins des adolescents. Ces dernières ne doivent pas fonctionner isolément, mais être articulées avec l’ensemble des éléments d’un intersecteur.
C’est dans la mesure où nos réponses en urgence respecteront le sens de la question posée par l’expression diverse des traumatismes psychiques et des troubles du comportement de l’adolescent qu’elles se révéleront efficaces et que le moment de sa crise pourra constituer un élément positif pour son évolution.
Adolescence, 2011, T. 29 n° 3, pp. 627-636.
Revue semestrielle de psychanalyse, psychopathologie et sciences humaines, indexée AERES au listing PsycINFO publiée avec le concours du Centre National du Livre et de l’Université de Paris Diderot Paris 7