Face à l’inquiétante étrangeté que représente ce passage de l’adolescence, face à ce vécu douloureux de “ non-existence ”, face à ce qui apparaît comme un impossible accès à dépasser son corps et sa psyché d’enfance, l’adolescent peut agir sa souffrance intérieure par des conduites auto-agressives dont l’acte suicidaire est paradoxalement la revendication existentielle majeure. Nous proposons, d’interroger cette position suicidaire et les répercussions chez les adultes d’un acte suicidaire à partir d’un exemple d’intervention auprès d’adolescents et de personnels d’un collège consécutivement au suicide de deux élèves.