La pandémie de Covid-19 et le confinement du printemps 2020 ont conduit les psychothérapeutes et psychanalystes d’enfants et d’adolescents à l’expérimentation, à marche forcée, de nouveaux modes de rencontres, par téléphone ou visio, générateurs de pratiques inédites. Dans ce contexte de nouvelles interrogations concernant ce dispositif conduisent à préciser la place et la fonction des séances au téléphone chez l’adolescent comparativement à l’enfant.
Le traitement débute quand le patient adolescent ou jeune adulte s’approprie la demande thérapeutique et formule un besoin de compréhension pour lui-même. Il s’agit pour cela de quitter un registre narcissique mis défensivement au premier plan dans les éléments du discours, qui masque la souffrance et le symptôme. L’adjonction au cadre initial psychothérapique d’une séance mensuelle de psychodrame a permis ici au transfert objectal de se manifester.
Cet article présente les débuts du traitement chez un adolescent ayant subi des traumas précoces. La discontinuité rétablie dès le commencement du traitement par des absences répétées, va confronter l’analyste aux aléas des premières relations d’objet. Le cadre sans cesse ébranlé, voire attaqué, va devoir se construire autour des possibilités psychiques du patient.
Dans le dispositif d’accueil des adolescents et de leurs parents à la Maison des Adolescents Yvelines Sud, un des principaux écueils pour les thérapeutes-accueillants est le risque de collusion avec certains mécanismes défensifs des jeunes et/ou de leurs familles. Ces collusions peuvent entraver le travail de narration et de co-construction, au cours des rencontres, à partir des représentations des adolescents, de leur environnement proche, des difficultés dans leur parcours et des ressources sur leur territoire.
L’auteur détaille la mise en place du cadre de la psychothérapie psychanalytique de groupe tant au niveau de la préparation et de la sélection des membres, de sa composition, de la première séance. De nombreux exemples viennent illustrer la dynamique interne du groupe et l’impact des influences extérieures.
Sur la base de l’unicité du processus psychanalytique, l’auteur présente les modalités de travail différentes qui peuvent être utilisées en psychothérapie avec les adolescents. Il envisage les implications pour l’action thérapeutique des nouvelles connaissances sur le développement de l’infans et sur l’attachement ainsi que dans le domaine des neuro-sciences.
Par ailleurs, l’auteur insiste sur la phase d’évaluation et les indications les mieux adaptées ainsi que sur les objectifs principalement centrés sur la remise en jeu des processus de réorganisation du soi à travers un travail sur les représentations psychiques.
Différentes modalités du traitement psychanalytique d’adolescents existent, il est cependant nécessaire de connaître leurs avantages et limites pour orienter au mieux les jeunes patients.
L’indication se fonde sur l’évolution du fonctionnement psychique, elle poursuit un but qui devrait être atteint au moyen du traitement choisi (cure classique, psychothérapie individuelle, de groupe ou de famille, psychodrame). Ce sont ces principes généraux que l’auteur aborde dans l’article.
À partir de la distinction freudienne originaire entre sujet du moi et objet du moi et donc entre pôle subjectal et pôle objectal, la subjectalité est conçue comme le processus permettant l’émergence d’un soi créatif et autonome, éclairant, à travers leurs perturbations, certains aspects essentiels du cadre et du contre-transfert conditionnant la possibilité ou non d’un véritable travail psychanalytique.
À partir d’un nombre important d’urgences psychiatriques à l’adolescence (540 moins de 18 ans en 2001), le lien du passage à l’acte à la situation d’urgence à l’adolescence est exploré : la psychiatrie moderne ne tend-elle pas à définir une psychiatrie de l’acte ?
Celui-ci dépend de causes internes à l’adolescence mais aussi de l’environnement. Dès lors, le travail face à ces situations se définit à la fois par la constitution du service d’urgence comme cadre interne et à la fois par le développement d’un réseau externe.
L’évolution d’un service pour accueillir l’urgence psychiatrique à l’adolescence peut ainsi être décrite.
En hôpital de jour, les destins de la violence et de ses différentes figurations dépendent de l’offre d’un appui psychique de la part du thérapeute, du groupe des soignants et du cadre institutionnel contenant, qui puisse fournir des modèles par la symbolisation.
La description détaillée de la prise en charge d’un adolescent violent Ennio, vient illustrer l’objectif thérapeutique premier qui est l’intériorisation de la fonction contenante de l’hôpital de jour considéré comme une communauté transférentielle dans laquelle les transferts se déploient en une dimension intersubjective.
Revue semestrielle de psychanalyse, psychopathologie et sciences humaines, indexée AERES au listing PsycINFO publiée avec le concours du Centre National du Livre et de l’Université de Paris Diderot Paris 7