À travers le récit clinique de la prise en charge d’une adolescente hospitalisée pour anorexie dans le cadre d’un psychodrame, l’auteur évoque divers aspects de convocation de la violence contre celle que véhicule le symptôme anorexique. Violence de la plongée d’un dispositif qui contraint la patiente à un commerce renouvelé avec l’objet, et violence salutaire de l’enfant dans l’adolescent qui soutient le retournement de la haine de l’auto à l’hétéro-agressivité.
La singularité de la délinquance féminine, considérée sur les plans intrapsychique, intersubjectif et social, s’exprimerait par une démarcation floue entre l’auto- et l’hétéro-agressivité. Dans les recours à l’acte des jeunes filles, il en résulterait une tentative de destruction du féminin érotique, chez l’autre et chez le sujet « l’auto-féminicide ». La fragilité des identifications, l’impact de la culture et de l’environnement, la problématique dépressive et la sexualité seraient au premier plan.
Adolescence, 2018, 36, 1, 159-169.
Revue semestrielle de psychanalyse, psychopathologie et sciences humaines, indexée AERES au listing PsycINFO publiée avec le concours du Centre National du Livre et de l’Université de Paris Diderot Paris 7