Les discours et attitudes face à la violence adolescente réactionnelle à la transformation violente de son corps qui s’impose à lui, sont eux-mêmes souvent réactionnels dans la contre-violence (l’auteur énumère les cinq pièges habituels) alors que la violence désirante pourrait générer des œuvres de fiction qui traiteraient indirectement de leurs problématiques, mêlant le rapport à la loi du père et les retrouvailles avec le chant de la mère. L’adolescent se définit sémiotiquement comme « sujet négatif » qui décline les verbes vouloir, devoir, savoir et pouvoir au négatif. Comment « la création comme processus de transformation » peut-elle l’aider à se réinstaurer comme « sujet de quête » en recherche de son identité en construction ? L’expérience de la psychothérapie peut-elle irriguer d’autres pratiques, y compris celles qui n’ont pas l’air de s’en réclamer ? L’auteur, psychothérapeute et auteur dramatique, relate une expérience d’atelier d’écriture auprès d’adolescents exclus d’un collège pour leur comportement et leur discours violents.