Quand le fantasme de parricide conduit au passage à l’acte meurtrier, fût-il échoué, comment penser les achoppements du traitement psychique de l’excitation particulièrement intense à l’adolescence ? À partir des épreuves projectives d’Alban, est proposée une analyse centrée sur deux axes, celui de l’analité et de la perversion. Elle découvre le caractère non structurant des ancrages anaux et le débordement des capacités de liaison pulsionnelle face à l’intensité des vœux incestueux et de meurtre, conduisant au passage à l’acte équivalent à une tentative de « tuer » l’excitation.
Agnès, la cinquantaine, envisage de terminer son analyse, mais voudrait comprendre pourquoi elle garde toujours au fond d’elle-même l’impression contradictoire d’être une victime, tout en se sentant terriblement coupable. Elle fait alors un rêve où elle remet en scène la façon dont elle a vécu sa puberté. L’analyse de ce rêve, puis d’un autre, centré sur la séparation, la conduit à repérer qu’elle a mal vécu ce moment crucial en raison d’un attachement excessif à sa mère et du fait qu’elle s’est enfermée dans ses contradictions.
Revue semestrielle de psychanalyse, psychopathologie et sciences humaines, indexée AERES au listing PsycINFO publiée avec le concours du Centre National du Livre et de l’Université de Paris Diderot Paris 7