L’amour de transfert, c’est l’amour. La clinique est pourtant différente à l’adolescence et à l’âge adulte. Les différences proviennent vraisemblablement des exigences développementales, notamment celle d’avoir à renoncer à la réalisation des vœux incestueux et parricides qui est à portée de main. Le soi-disant amour de transfert à l’adolescence s’apparente davantage à une passion amoureuse avec tout le risque de s’y perdre.
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Gilles Rebillaud : « M’aimez-vous ? » à propos de l’amour de transfert
Cet article relate le cas d’une jeune femme de vingt ans en analyse ; l’intrusion de la fille de l’analyste dans une séance déclenche un effet puissant de rivalité chez la patiente. L’auteur s’efforce alors de suivre l’évolution simultanée du transfert, et examine ses embarras et ses interventions actives induites par ce cas.
Gianluigi Monniello : amour et subjectalisation
Les parcours possibles des affects de la vie amoureuse, d’abord au temps de la naissance de l’objet, puis comme investissement de soi et de l’autre, pour se poursuivre enfin dans l’amour dit mûr, se télescopent dans les innombrables formes et dans l’intensité de l’amour de transfert. À partir de la dynamique transféro-contre-transférentielle à l’œuvre dans l’analyse d’Antonella, nous verrons comment la clinique illustre les nombreuses vicissitudes traversées par les adolescents, leurs solutions symptomatiques infinies, les innombrables souffrances de leur vie amoureuse, liées à la fidélité à l’identification primaire, à la force de ce lien aimé et haï, mais aussi, en même temps, à la réactivation des processus de subjectalisation et de subjectivation.
Adolescence 2012, T. 30 n°3, pp. 673-686