Les montages identité/altérité qui caractérisent des adolescents, dans et sous la guerre, sont extrêmement rétrécis, réduits à des formes de Moi idéal, au détriment de la dette à payer à l’Idéal du moi. La condition de l’enfant et de l’adolescent soldat émerge au moment où ce qui se jouerait dans la guerre ne serait nullement l’effet d’une amplification des guerres fraternelles, mais plus précisément le moment où est réduite à rien la moindre fraternité avec l’adversaire, l’ennemi, l’autre.
Adolescence, 2017, 35, 2, 435-443.