Archives de catégorie : À la limite – 2024 T. 42 n°2

Tamara Guénon : jouer avec les limites à l’adolescence

Certains adolescents mésinscrits vont interroger dans leur rapport au cadre de ces dispositifs à médiation et obligent à déployer une écoute spécifique des jeux potentiels. L’étude d’un cas en médiation thérapeutique par le théâtre nous permet de définir les jeux typiques spéculaires engagés par les adolescents « aux limites » de leur processus de subjectivation. Nous soulignons enfin l’importance du jeu sur le cadre dans la prise en charge institutionnelle des adolescents mésinscrits.

Adolescence, 2024, 42, 2, 307-319.

Simruy Ikiz : la double limite et le travail de la figurabilité

Cet article explore le rôle de la pensée figurative et de la double limite au sein du processus adolescent. Après avoir examiné la place de la capacité de rêverie et du jeu dans l’élaboration des représentations liées à la nouveauté du corps pubère, l’autrice propose un dispositif groupal à médiation figurative et projective, utilisant le jeu Dixit®. Ce dispositif vise à aider les adolescents éprouvant des difficultés à rêver et à utiliser leur pensée pour élaborer leur vécu psychique.

Adolescence, 2024, 42, 2, 293-305.

Marion Haza-Pery : bricolage d’un dispositif thérapeutique « limite » sur brawl star

Les dispositifs de médiation numériques d’orientation psychanalytique sont étudiés depuis quelques années. Dans cet article, nous présenterons le bricolage, en lien avec le confinement, d’un dispositif numérique à distance et ses enjeux transféro–contre-transférentiels. Les effets du cadre thérapeutique créé avec un jeu vidéo à distance seront interrogés dans l’analyse des échos sur le processus pubertaire du patient adolescent.

Adolescence, 2024, 42, 2, 277-292.

Marie-Christine Aubray : l’adolescence, un événement limite ?

L’adolescence sera, ici, conçue comme un événement subjectal mettant au travail les processus tertiaires venant soutenir le processus de subjectivation adolescent. La visée étant que l’adolescent devienne un sujet à part entière, en lien avec le principe de réalité.

Adolescence, 2024, 42, 2, 253-257.

François Marty : subjectivation et processus tertiaires

Ph. Gutton a forgé deux concepts pour rendre compte des changements qui se produisent au moment de l’entrée en puberté. Le pubertaire met l’accent sur la violence de l’effraction qui se produit au plan somatique et psychique. L’adolescens traduit le travail d’élaboration psychique rendu nécessaire par la poussée pulsionnelle pubertaire pour résister à la menace d’éclatement de l’unité du moi (psychose) et d’effondrement (dépression). Ph. Gutton a appelé ces deux mouvements le processus adolescent.

Adolescence, 2024, 42, 2, 245-252.

Paola Carbone : à propos de la subjectivation et des processus tertiaires

Les processus tertiaires et la subjectivation sont abordés à travers un autre couple de termes : traduction et paradoxe. La traduction invite à exercer une tiercéité particulière, à devenir un agent de liaison potentiel entre le sens et la signification ; le paradoxe pousse le Sujet au-delà de l’emprise du Moi et de sa logique dichotomique, non pour la nier mais pour avancer de façon innovante vers une troisième topique.

Adolescence, 2024, 42, 2, 237-244.

Philippe Gutton : de l’adolescence

La pensée de l’auteur sur la traversée de l’adolescence est ici résumée. De l’événement humain pubertaire négatif advenant dans le cursus subjectal de l’organisation infantile, émerge une force de vie inconnue qui inaugure la créativité adolescente, riche de représentations et menant à la névrose adolescente. Comment le psychanalyste accueille-t-il dans le lien transféro–contre-transférentiel ce gigantesque travail adolescens et ses embûches ? Aboutir au consentement à la vie d’adulte convoque un travail de la latence entre le Moi et la société avec le risque de développer un narcissisme en excès ou le constat d’une subordination du Moi.

Adolescence, 2024, 42, 2, 201-235.