Tous les articles par Admin

Pierre Poitou, Benoît Maillet, Lynda Brugallet-Collet, Bruno Burban, Patrick Cottin, Georges Picherot : « va à la mda ». ou confrontation sécure

L’orientation d’un adolescent vers un lieu spécifique de soin n’est jamais simple. Les Maisons des Adolescents possèdent des atouts qui sont développés à travers les modalités même du travail mené par les accompagnants sociaux. Nous proposons de souligner ici la manière dont ces derniers, dans leur accueil, appellent à un transfert tant sur l’institution que sur ses membres. L’accent est également mis sur un temps institutionnel fort, celui de la réunion clinique, qui permet la co-élaboration de l’expérience clinique originale de ces professionnels, ainsi que la mise au travail de chacun des membres de l’équipe auprès des adolescents accueillis.

Adolescence, 2012, T. 30, n°2, pp. 349-357.

Patricia Loncle : spécificités territoriales. l’exemple de bobigny

À partir de l’exemple de la Maison des Adolescents d’Avicenne à Bobigny, cet article s’intéresse à l’influence des contextes territoriaux sur le façonnement des modalités et axes d’intervention des Maisons des Adolescents. Nous proposons de retracer les grandes particularités du département de la Seine-Saint-Denis du point de vue de son histoire, de ses problématiques propres et de ses initiatives en matière de politiques locales dans les domaines du social, de la santé et de la jeunesse, pour montrer comment ces éléments entrent en résonance avec les choix faits en matière de fonctionnement de la Maison des Adolescents. Plus largement, nous tendons à expliquer d’où viennent les spécificités aujourd’hui caractéristiques des MDA à travers notre pays.

Adolescence, 2012, T. 30, n°2, pp. 337-347.

Nancy Pionnié-Dax, Hélène Lida-Pulik, Franck Enjolras, Solène Martin, Gaëlle Paupe, Valérie Discour : anthropologie et clinique. réflexion à partir de deux dispositifs

Les MDA des deux départements du 78 et du 92 prennent pied dans un maillage partenarial pré-existant. Elles soutiennent ou organisent un dispositif de réseau en même temps qu’elles favorisent l’accès à des consultations de première ou deuxième ligne pour des adolescents ou leurs familles. Elles apportent des réponses plurielles et favorisent l’articulation, la collaboration entre les professionnels des différents champs de prise en charge, en proposant notamment des lieux d’échange et de formation. Pour autant, ces dispositifs portent aussi en eux-mêmes certains paradoxes. Cet article propose, à partir d’une analyse des dispositifs CASA et MDA, une réflexion transversale sur ce type de structures et sur la dynamique de la rencontre avec l’adolescent. Une rencontre qui recrée un espace potentiel où puissent se préfigurer des dispositifs articulés les uns aux autres. Une rencontre qui soit bien réelle et qui soutienne les processus identitaires et identificatoires des jeunes pris en charge.

Adolescence, 2012, T. 30, n°2, pp. 325-336.

Laëtitia Bouche-Florin, François Giraud : accueil à casita

À la Maison des Adolescents de Bobigny, CASITA, l’accueil est un élément central du dispositif. Assuré par un binôme pluridisciplinaire d’intervenants de l’équipe, garants de la pluralité des lectures de la souffrance adolescente, il se réalise en plusieurs rendez-vous, généralement sur quelques semaines. À partir d’une vignette clinique, nous proposons de mettre en évidence les fonctions fondamentales du travail processuel de l’accueil, à la fois comme évaluation de la demande, mais aussi comme moment d’élaboration avant toute orientation vers une prise en charge.

Adolescence, 2012, T. 30, n°2, pp. 315-323.

Anne Perret, Corinne Blanchet, Florent Cosseron, Gabriel Femenias, Alain Krotenberg, Emmanuelle Granier, Paul Jacquin, Jean-Jacques Lemaire : l’éthique de l’accueil

Les auteurs proposent, à partir des diverses modalités d’accueil dans les Maisons des Adolescents, de définir une posture d’accueil qui participerait de l’éthique d’une démarche clinique. Pour ce faire, ils mettent en évidence la manière dont la demande adressée aux Maisons des Adolescents doit être entendue, en veillant à départager la demande du jeune lui-même de celle émanant de l’entourage familial et social. Ils insistent également sur le fait de prendre la situation telle qu’elle se présente pour déchiffrer le contenu de la demande manifeste et latente. Cette position devrait permettre d’opérer une coupure symbolique et de resituer des repères quant à la différence des sexes et des générations. L’accent est mis sur la notion de référence qui, couplée à une position de moi auxiliaire, serait susceptible de réintroduire du tiers. Cette position d’accueil ne peut se concevoir sans un travail de formation des équipes pluridisciplinaires qui devrait asseoir une clinique où l’insu, auquel chacun est soumis, puisse être partagé.

Adolescence, 2012, T. 30, n°2, pp. 307-314.

Annie Birraux : l’adolescence face aux préjugés de la société

Ce  texte cherche à cerner les processus adolescents en les resituant dans le contexte actuel des préoccupations des parents et de la société à partir de la clinique des Maisons des Adolescents. Qu’est-ce qui détermine l’adolescence, hier et aujourd’hui ? Les changements physiques et sociétaux sont-ils suffisants pour définir cette période de la vie ? Nos adolescents sont-ils plus précoces ? Faut-il les considérer comme des adultes sous le seul prétexte qu’ils sont grands et forts et, par là même, renoncer à la part d’infantile constitutive de chacun ?

Adolescence, 2012, T. 30, n°2, pp. 297-306.

Marie Rose Moro : les maisons des adolescents, un concept nouveau

Banals, sublimes, familiers, inquiétants… tels sont nos adolescents d’aujourd’hui et de demain, d’ici et d’ailleurs. On dit les aimer, mais souvent ils nous intriguent et, trop souvent, ils nous font peur. On dit aussi que l’adolescence est le plus bel âge de la vie. Dans le même temps pourtant, on l’associe à l’ennui, à la révolte, à l’émergence du pubertaire et du sexuel, aux transgressions, aux questionnements identitaires ou au besoin d’utopie. On l’oublie dès qu’on en est sorti, au moins en partie. On cherche cependant, dès que l’occasion se présente, à retrouver notre adolescence, dans ce fameux « jeunisme » duquel, à en croire les magazines, on a du mal à échapper.

Adolescence, 2012, T. 30, n°2, pp. 287-295.

Bernard Golse : entre neurosciences et psychanalyse

Après avoir rappelé quelques exemples de dialogue épistémologique entre neurosciences et psychanalyse (comme la théorie de l’après-coup à la lumière des données actuelles sur la mémoire, le caractère actif des perceptions, le rêve et les différents types de mémoire, les représentations d’action et les découvertes récentes en neuro-imagerie, l’amnésie infantile et le passage de la communication analogique à la communication digitale, la théorie de l’esprit au regard du concept d’identification projective), l’auteur envisage la problématique de l’intersubjectivité en lien avec la question de la synchronie polysensorielle, avant de conclure par l’évocation de quelques obstacles à ce dialogue transdisciplinaire.

Adolescence, 2012, T. 30, n°2, pp. 269-285.

 

Les trente ans de la revue Adolescence

Les trente ans de la revue Adolescence
« Se créer adolescent »

Samedi 13 avril 2013
9h15 – 17h-18h00
Auditorium des Diaconesses
18 rue Sergent Bauchat 75012 Paris
Renseignements et inscriptions : tél : 06 30 42 54 30
mail : colloqueado@gmail.com

Inscriptions sur place uniquement en salle vidéo conférence
Attention à partir de ce mercredi 10 avril les demandes d’inscriptions reçus seront affectées, selon le cachet de la poste, à l’auditorium ou à la salle de vidéo conférence.

 

Programme du colloque :
Télécharger le fichier PDF 

Inscription individuelle : 70 €
Étudiant, demandeur d’emploi (justificatif) : 35 €
Formation permanente : 110 €

Le livre de Philippe Gutton, Raymond Cahn, Philippe Robert, Serge Tisseron
sera remis gracieusement à chaque participant

Matinée 9h15-13h

Histoire des idées de la revue

L’histoire des idées dans la revue Adolescence est tracée selon les réflexions de cette journée en trois étapes. Dans sa démarche inaugurale, les processus d’adolescence débutant avec le pubertaire sont examinés, affirmant leur originalité et leur spécificité par rapport à l’infantile. Le travail de subjectivation avec ses avatars prend le devant de la scène à partir des années 1990.  Depuis les années 2000-2005, les travaux publiés sont de plus en plus sensibles à la dimension intersubjectale : confrontations-liens entre les autres internes et externes.L’accession au sujet social dessine un champ commun interrogeant le psychopathologue et  l’anthropologue. Aujourd’hui, quelle place est accordée aux neurosciences ?

Le pubertaire
Marie-Christine Aubray, Pr. Annie Birraux, Pr. Bernard Brusset, Pr. Philippe Gutton,

Pr. François Ladame, Dr. Jean-Luc Donnet
Le travail de subjectivation

Philippe Givre, Pr. François Richard, Pr. Philippe Jeammet
Modérateur, Pr. François Marty

 Après-midi 14h30-17h00

Le concept d’intersubjectalisation
Débats autour du livre
L’ado et son psy : Nouvelles approches thérapeutiques en psychanalyse
Philippe Gutton, Raymond Cahn, Philippe Robert, Serge Tisseron

Comment chacun devient-il sujet de sa propre existence ? Cette question centrale dans la compréhension des processus d’adolescence est au cœur de cet ouvrage. Quatre cliniciens, auteurs de référence, ouvrent une réflexion novatrice sur les formes d’interventions thérapeutiques à l’adolescence.La métamorphose pubertaire, avec les nombreux bouleversements auxquels le jeune en construction doit faire face, est le paradigme de la création de soi. Dans la cure, un véritable processus de co-création s’établit entre l’ado- lescent et son thérapeute. Les auteurs de ce livre invitent, selon quatre axes complé- mentaires, à s’interroger sur les changements indispensables que doivent au- jourd’hui assumer les psychothérapies d’adolescents

Discutants avec les auteurs
Dr. Anna Maria Nicolò, Pr. Gianluigi Monniello
Modérateurs: Dr. Jacques Dayan, Pr. François Richard
Un pot sera organisé de 17 h à 19h par la revue Adolescence et les éditions In Press

Marie Jejcic : abord clinique donc social d’un crime

D’une part, les institutions d’adolescents accueillent tout type de demandes ; de l’autre, l’extension de la délinquance a pour effet de socialiser le crime. En conséquence, le thérapeute peut accueillir des situations au carrefour du pénal, de la clinique et du social, comme ce fut le cas pour un jeune criminel que nous avons reçu. Du bousculement de la pratique clinique, le praticien se devant de pouvoir répondre d’une éventuelle récidive, nous rendons compte de l’option clinique prise, qui privilégia le fantasme plutôt que les pulsions, façon qui nous sembla la plus honnête pour assumer notre responsabilité sociale.

 Adolescence, 2013, 30, 4, 945-956.