The tendency to retreat within the family space is a manifest tendency in adolescence. The end of childhood behind, with its “disbelief” in the parents, is marked by a hostile retreat into the enclosure of “his” room, at least until the sudden act of de-confinement takes place. The name of Alexis, one of the earliest saints, deserves to be given to a “complex” that provides a clinical paradigm: the saint finds a way to secretly infiltrate the father’s house incognito and lead a double life there, after having sought a wholesome Elsewhere outside of his family’s ideals. How can one not see in this a major fantasy of adolescence, one that is confirmed by Kafka’s Metamorphosis? It is troubling to find this reduced to a syndrome outside time and culture in the phenomenon of Hikikomori – the “self-sequestration” of Japanese adolescents – when it sheds light on the unconscious drama reconstituted here.
The author refers to The Metamorphosis of Franz Kafka as a transformation narrative, the story of puberty transformations in which the emergence of genital sexuality, the subjection of the body to the biological, and the permanence of infantile sexuality are combined. Usually, the fantasy of self-engenderment helps to connect these different constraints. The failure of this connection causes adolescents to feel that they have an uncontrollable and threatening body that must be kept confined.
The term “cloistered” calls to mind Marcel Proust: both the author himself and the “captive” woman that the narrator says he keeps cloistered, obliging everyone to constantly guess the other in order to escape him. In analysis, thinking that one knows what the other is thinking has taken another form: empathy. Owen Renick has invented a game that he calls “cards on the table”, which he sees as a collaboration between analyst and patient. The question is whether this a game doesn’t permanently “cloister” both of them within the transference.
Dans le cadre d’une mission éducative en prévention spécialisée, les auteurs s’attachent à mettre en lumière les mouvements convoqués dans l’accompagnement d’enfants « mal accueillis » lors de la traversée adolescente. Ces suivis attractent vers les contrées de l’archaïque, entre remaniements et compulsion de répétition, mais peuvent trouver une issue en appui sur « un autre secourable », participant du « travail de culture », pour renouer avec l’humanité.
L’objectif de cet article est d’appréhender comment le groupe, dans une perspective psychanalytique, joue un rôle central dans la traversée adolescente. Il va soutenir le processus de désinvestissement des relations familiales infantiles à coloration incestueuse, et permettre de se tourner vers des choix d’objets extra-familiaux. Le groupe et l’investissement souvent massif de celui-ci à l’adolescence permettent, in fine, de devenir soi et de nourrir le travail de subjectivation.
Par une vignette clinique, nous illustrons comment une hospitalisation en unité pédopsychiatrique participe aux soins des jeunes en retrait du monde social. L’immersion dans le milieu institutionnel, la participation aux entretiens individuels et familiaux et aux activités groupales ainsi que le travail de réseau permettent une remobilisation des investissements objectaux et une relance des processus de différenciation et de subjectivation.
L’entrée dans l’âge adulte confronte à de nombreuses pertes. Le groupe thérapeutique se révèle pertinent à cet âge, comme support de projections pour faire émerger puis traiter cette problématique. Des vignettes cliniques montrent comment la place que chacun prend, la manière dont chacun s’identifie aux autres, les angoisses ainsi que les conflits émergeant en séance, sont autant de leviers qui permettent aux jeunes adultes de s’engager dans un processus thérapeutique.
L’étude de cas d’une adolescente en retrait social (hikikomori) incluant des entretiens avec les parents est présentée. L’entretien de formulation culturelle (EFC – version informant) ainsi que la grille d’entretien sur les récits de maladie de l’université de McGill (McGill Illness Narrative Interview – MINI) sont utilisés. L’auteur souligne la nécessité de prise en charge précoce, via des visites à domicile, et insiste sur le sentiment d’abandon des jeunes et de leurs parents.
À partir d’un cas clinique, nous illustrons le travail psychanalytique pouvant être proposé auprès de sujets autistes, en présentant les étapes rencontrées au sein de la thérapie et qui témoignent d’avancées quant au développement du moi corporel. Les propositions thérapeutiques consistent à accueillir le processus autistisant et à proposer des aménagements, en termes d’exploration sensorielle par le toucher, de partage d’affect et de scénarisation des formes corporelles.
La phobie scolaire de l’adolescent s’accompagne d’une angoisse si massive que l’inhibition en résultant constitue un obstacle à l’accès à la vie fantasmatique du patient. La conduite souvent associée de claustration à domicile nous oriente vers le fantasme archaïque de Claustrum développé par D. Meltzer. Il s’agit d’une forme d’indentification projective intrusive qui contrarie le conflit œdipien en s’opposant au processus de différenciation. Nous déployons ces notions à travers un cas clinique.
Adolescence, 2023, 41, 1, 167-177.
Revue semestrielle de psychanalyse, psychopathologie et sciences humaines, indexée AERES au listing PsycINFO publiée avec le concours du Centre National du Livre et de l’Université de Paris Diderot Paris 7