La réticence spécifiquement française à interroger les alcoolisations adolescentes d’une part, un possible alcoolisme de l’adolescent d’autre part, obligent à une réflexion sur la réalité du concept d’économie addictive, lequel ne saurait être confondu avec celui de dépendance à un produit. Dans ces conditions, non seulement l’alcoolisme de l’adolescent ne relève pas d’une construction fantasmatique, mais il nous semble intéressant de questionner ces deux expressions de la consommation d’alcool comme une tentative d’échapper à l’emprise d’un mode de relation trop fusionnelle, ne donnant lieu qu’à la conquête d’une pseudo-autonomisation.
Adolescence, T. 31 n°1, pp. 107-118.