L’auteur traite de la question des relations entre l’homosexualité et les troubles de l’identité sexuée au moment du tournant que marque la puberté. L’homosexualité ne comporte pas, dans la grande majorité des cas un refus du sexe d’assignation. Le refus du sexe d’assignation s’accompagne souvent d’un attrait pour les personnes du même sexe biologique, mais que le sujet ne considère pas comme homosexuel : cet attrait est la conséquence de son “ vrai sexe ” opposé à son sexe biologique. La pratique sexuelle des transsexuels féminin vers masculin est différente de celles des homosexuelles ; celle des transsexuels masculin vers féminin est différente de celle des homosexuels passifs.
À la puberté, le refus du sexe d’assignation s’accroît ou se révèle ; c’est aussi à la puberté que l’homosexualité prend une forme plus concrète ou apparaît, bien qu’il y ait dans les deux cas des “ vocations tardives ”.
L’étiologie du transsexualisme comme celle de l’homosexualité est incertaine. il ne faut pas se précipiter pour étiqueter homosexuel un adolescent qui a des expériences homosexuelles et pour opérer un adolescent qui en exprime le désir.