L’article aborde la manière dont l’irruption de l’espèce au cours de la puberté retentit dans la subjectivité individuelle de l’adolescent. Après avoir constaté les bouleversements apportés par Freud à la conception darwinienne sur l’espèce, la dialectique individu-espèce est explorée à partir du cas de Victor, adolescent en thérapie. Y sont analysés les liens à la transgénérationnalité et au groupe, qui, par leur caractère collectif, pourraient être considérés comme des équivalents psychiques de l’espèce pour l’individu. Le flambeau de l’existence néanmoins se pérennise sous la forme de fantasmes de transmission et de génération, lorsqu’en plus de la différence des générations, peuvent aussi être admis la différence des sexes et la finitude de l’individu.