La surdité modifie le rapport de la voix et du regard. Le sourd en effet “ voit les voix ”. Ce primat du visuel est souvent redoublé par un accès tardif à la compréhension de la parole. À travers le cas de Perrine, nous interrogeons les liens entre la surdité et son déni et une surdétermination du côté de l’exhibition-voyeurisme. Soumise au regard de l’autre, à la fois lieu de réassurance narcissique et instance surmoïque, Perrine est en effet piégée dans un scénario immuable. De manière répétitive, elle donne à voir son désir de rencontre et une rencontre impossible, la différence sexuelle la renvoyant à une autre différence, son handicap interdit.