Denis Lafortune : “ visa le noir, tua le blanc ”, de fausses allégations d’inceste sous l’angle des transmissions intergénérationnelles

Un nombre substantiel d’allégations de sévices sexuels s’avèrent fausses lorsque se conclue l’enquête. Près de 35% des accusations portées dans un contexte familial ou quasi familial (c’est-à-dire les familles reconstituées) sont jugées sans fondement. Cet article est consacré aux allégations d’une adolescente de quinze ans qui s’avèreront fausses quant aux gestes attribués au père, mais qui seront néanmoins révélatrices de certaines vérités familiales. À partir de cette situation clinique troublante, nous proposerons quelques réflexions autour du “ vrai ” au sens de la sincérité de l’adolescente, du “ vrai ” au sens de la vraisemblance et de l’interprétation de la réalité, des transmissions intergénérationnelles et du passage à l’acte en tant que moment critique pour l’activité de représentation, non seulement de l’adolescente mais aussi de ses parents.