En référence à nos travaux de recherches psychosociologiques et à plusieurs années d’entretiens réflexifs avec des adolescents, j’analyse comment la cité, espace de vie quotidienne et d’appartenance, constitue à la fois un lieu de refuge et un risque de fixation. Face à la stigmatisation, le groupe de pairs entre adolescents accueille et protège ; il représente aussi un risque d’enfermement à la fois psychique et de survie concrète. Sortir de la cité nécessite des démarches importantes faites d’échecs et de réussites. Tous quittent cette situation d’adolescents, les cheminements sont multiples, la référence à l’Islam en est de plus en plus une des modalités.