La solidité de la filiation adoptive se jauge à l’épreuve des mutations identitaires propres à l’adolescence. Le cadre parental est fortement sollicité dans sa fonction contenante et de transformation des angoisses de l’adolescent. Le chemin qui a mené vers l’enfant devenu adolescent est alors ré-interrogé pour éprouver l’imaginaire originaire du couple dans sa fonction historicisante. Sont discutées les raisons expliquant la vulnérabilité psychique de la filiation adoptive puis les similitudes entre processus filiatif et processus adolescent. Du côté des parents, l’une des difficultés est représentée par l’incapacité à faire le lien entre l’enfant dans son histoire pré-adoptive marquée par l’abandon, les carences affectives et la continuité de leur propre histoire familiale