Olivier Douville : « bricoleur » du langage

Le passage adolescent est paradoxal. D’une part, le jeune se pose comme un sujet par et pour la rupture d’avec l’univers culturel domestique, d’autre part il va reprendre souvent pour édifier son devenir des éléments culturels refoulés à la génération précédente. Ce paradoxe est vif  et très visible en ce qui concerne les contextes de migration, mais il est interne à chaque processus adolescent, « migrant » ou « autochtone ». L’article, prenant appui sur la notion due à C. Lévi-Strauss de « langage mythopoétique », explore les traductions de ce paradoxe dans la façon particulière qu’ont les adolescents de modeler la langue et de prendre la parole.

Adolescence, 2014, 32, 1, 101-110.