Évoquant les souvenirs solitaires d’un patient orphelin utilisant l’analyse pour conforter sa solitude, l’auteur examine les liens entre résistance transférentielle, traumatisme narcissique précoce lié à la perte du père, difficulté d’introjection des pulsions sexuelles et narcissisme moral. Certains textes du jeune A. Rimbaud illustrent également ce narcissisme moral qui utilise volontiers la solitude comme pratique masochique pour colmater les failles narcissiques d’un Moi n’ayant pu harmonieusement introjecter pulsions sexuelles et imago paternelle.