Le statut de la parole, à l’orée de l’adolescence, traduit le mouvement identitaire contradictoire à partir duquel se construit le Je. L’identité idem et l’identité ipse constituent les deux pôles à partir desquels s’énonce la certitude d’une définition subjectale. Un Je que l’adolescent interroge en bousculant les règles du langage, mais aussi en se choisissant des procédures particulières auxquelles les nouveaux modes de communication lui permettent de donner forme.
À partir d’une séquence clinique, l’auteur parcourt les conditions de ce travail identitaire à l’adolescence. Il est, par essence, autoconstruction. L’auteur insiste finalement sur l’importance d’un « aller sans but » psychique dont la thérapie analytique apparaît comme la matrice naturelle.
Adolescence, 2009, T. 27, n°4, pp. 971-982.