L’article présente deux cas cliniques de probable début de schizophrénie, caractérisés par l’organisation d’un symptôme hypocondriaque central, signant la désappartenance du sujet au moment de la transformation pubertaire. Dans ces deux cas, les neuroleptiques se sont avérés moins utiles que les antidépresseurs. Ce constat appelle trois commentaires. Le premier est la nécessité de respecter une certaine cohérence entre règles de prescription et champ de référence clinique. Le second est l’éventuel intérêt des antidépresseurs dans ce type de débuts de schizophrénie à symptomatologie hypocondriaque. Le troisième est l’intrication du traitement neuroleptique avec l’économie narcissique du sujet, économie déjà impliquée dans la constitution du symptôme hypocondriaque, ce qui expliquerait l’intérêt des antidépresseurs dans ces cas.
Adolescence, 2009, T. 27, n°3, pp. 797-807.