L’auteur met en discussion une forme de dérive dans le rapport à la loi et l’exercice de l’autorité en opposant acte éducatif et réaction éducative. Cette opposition est utile pour élaborer les situations éducatives se situant au voisinage de la perversion. La réaction éducative opérerait dans le registre de la réalité contingente, répondant à une temporalité du registre de l’immédiateté. L’acte éducatif tirerait son pouvoir structurant de ce qu’il se situe essentiellement dans le registre symbolique, gouverné par une temporalité transitionnelle. L’auteur montre que certaines expériences intersubjectives lorsqu’elles sont soumises à une temporalité transitionnelle donnent à l’acte éducatif sa portée structurante.
Adolescence, 2010, T. 28, n°3, pp. 689-697.