Cet article aborde certains aspects de la fantasmatique de Thérèse de Lisieux lors de sa préadolescence et de sa puberté. Il met à jour des conflits psychiques marqués par la mort et la violence, de même que par la force des affects œdipiens et par une impossible sexualité. Il cherche à montrer que, si la réalité psychique de la « petite Thérèse » est loin de correspondre à l’image édulcorée que l’on s’en fait habituellement, elle ne révèle pas moins la qualité du travail des pulsions de vie et la force d’un remarquable processus de maturation qui sut transformer progressivement une organisation psychique pathologique et mortifère en une dynamique tournée vers la vie.
Adolescence, 2010, T. 28, n°3, pp. 667-684.