L’auteur propose une théorie de l’adolescence fondée sur la nécessaire révolution subjective introduite par l’émergence de la potentialité orgasmique liée à la maturation biologique de la puberté. Mais celle-ci est d’abord vécue passivement car « imposée » à l’adolescent par la biologie. C’est dans le travail de réappropriation subjective auquel l’adolescent est alors conduit qu’il faut situer le rapport de l’adolescent à la mort et aux différentes formes que la rencontre avec celle-ci produit. Confronté à la question de la mort, l’adolescent va mobiliser les potentialités de l’agir pour tenter de différencier les registres psychiques menacés de confusion par les aléas de cette rencontre et tenter d’introduire des limites en s’étayant sur celles du corps.
Adolescence, 2010, T. 28, n°2, pp. 241-252.