Le confinement a été un révélateur chimique de la qualité de relation des adolescents avec leurs parents. Certains se sont épanouis en vivant une disponibilité inattendue de leurs parents ; d’autres ont souffert d’être cantonnés dans une proximité pénible avec eux. Certains ont continué de se voir en groupe sans souci des précautions sanitaires. Des lockdown parties se sont tenues de manière clandestine, comme bien des fêtes après le déconfinement dans la même suspension des gestes de prévention. L’article analyse ces transgressions comme une manière de fabriquer de l’intensité d’être, dans l’ambivalence d’un « Je sais bien mais quand même ».
Adolescence, 2021, 39, 1, 57-68.