Cet article porte sur des adolescents incarcérés issus de la migration. L’analyse de leur discours a mis en exergue leur sentiment de rejet par la société, leur honte à être soi et leur souffrance identitaire. La légitimation de leur parole au sein d’un groupe d’expression a ouvert la voie à une rencontre et leur a permis d’avancer dans la mise en sens de leurs transgressions et de leur histoire. Ils ont ainsi pu opérer des réaménagements psychiques afin d’élaborer leur compromis culturel, susceptible de les réconcilier avec leurs multiples affiliations.
Adolescence, 2018, 36, 1, 57-67.