Cet article se propose d’analyser l’expression de la haine contre le père, fréquemment rencontrée aussi bien dans la clinique qu’en dehors d’elle chez les adolescents contemporains. S’il est vrai qu’un récit manifeste peut renvoyer à des contenus latents divers et que les conditions mêmes des cures d’adolescents n’autorisent pas toujours le dévoilement des couches les plus profondes de l’inconscient, il reste, dans le prolongement de la démarche de Freud quant à la question du parricide, que la prise en compte d’œuvres littéraires est une voie privilégiée pour rendre compte de cet affect.
Adolescence, 2015, 33, 2, 341-353.