À partir de l’étiologie traditionnelle de la maladie mentale en Afrique Noire, l’auteur interroge la notion » d’enfant ancêtre » dans l’interprétation des troubles mentaux chez les adolescents africains de la première génération en situation de migration. À partir d’une lecture ethnopsychanalytique de deux cas cliniques, l’auteur met en évidence la réintroduction de la fonction symbolique du père, fondée sur cette étiologie traditionnelle, au sein de deux familles exposées à l’acculturation. L’auteur démontre l’efficacité thérapeutique de cette méthode ethnopsychanalytique qui a permis à ces deux adolescents de se soustraire au déni de filiation attribué par cette logique culturelle pour ne pas être » sacrifiés » à leur statut » d’enfant ancêtre « .
Adolescence, 1999, T. 17 n°2, pp. 275-296.