L’adolescence remet en jeu les parcours du développement précoce et travaille à l’élargissement de l’appareil psychique. À la puberté, l’adolescent est appelé à fournir à soi-même et aux autres une narration stable, bien qu’elle puisse être revue, de son histoire et du temps de l’enfance. Chez l’adolescent borderline, en particulier, les besoins évolutifs activent de façon significative l’angoisse et le conflit.
L’analyste répond alors à la difficile prise de conscience de soi de l’adolescent (difficulté à rendre lisible ses états affectifs à lui-même et aux autres) ainsi qu’à sa perception de ne pas disposer suffisamment de processus psychiques « auto » (sentiment de soi vide et chaotique) par un travail prolongé d’auto-analyse. C’est le point de départ pour connaître et transformer la relation thérapeutique qui risque continuellement de se fermer dans une unité confuse et une fonction miroir interminable.