Dans cet article sont présentés des développements récents de la théorie de la transmission. L’auteur en rappelle les premiers apports ; les traumatismes endurés par les ancêtres peuvent être à la source du trouble, notamment s’ils sont vécus avec honte par les descendants et gardés secrets. Mais la transmission a un caractère structurant pour tout un chacun ; elle est à la base de l’instauration de la loi, de l’agencement de la famille et de l’attachement à des idéaux. Fondatrice d’un axe essentiel de l’éthique, la notion de responsabilité s’inscrit également dans un processus de transmission. L’auteur propose que le don et la disposition des parents envers l’enfant y jouent un rôle, en suscitant un élan de reconnaissance chez l’enfant, dans le double sens du mot : de gratitude et d’identification de l’autre comme différent.