Un tel titre, pour le moins énigmatique, impose le recours au dictionnaire pour en dégager quelques significations potentielles. En s’appuyant sur les différentes définitions proposées, quelques axes de réflexion se dégagent pour les praticiens qui essaient parfois vainement d’attirer et de fidéliser les adolescents dans leurs « fonds de commerce ». Il existe bien une expression clinique de « l’adolescent inconsommable », tout du moins jugé comme tel par ses proches et qui se soustrait pareillement à toute forme d’appétence psychothérapique à son égard. La fantasmatique du sujet/objet consommable qui sous-tend cette stratégie d’évitement mérite d’être explorée. Dans les situations les plus préoccupantes, elle vient trahir une adolescence inconsommable par refus du corps sexué ou du devenir adulte. La question ultime étant celle du dispositif psychothérapique tolérable pour un adolescent sur ce registre.
Adolescence, 2008, T. 26, n°4, pp. 861-876.