Certaines rencontres homosexuelles féminines auraient-elles, à l’adolescence, une dimension structurante ? Aideraient-elles certaines jeunes filles à se dégager de liens érotiques jusqu’alors entretenus avec leur mère à des fins narcissiques ? Auraient-elles un effet de levier, de relance vers l’hétérosexualité ? En ce cas qu’est-ce qui, dans leur économie interne, explique que certaines adolescentes aient recours à une telle solution et que d’autres engagées dans le même travail psychique, semblent en mesure de s’en passer ?
Cet article cherche à dégager une dynamique commune aux mouvements homosexuels les plus divers, des plus ordinaires aux plus pathologiques, au cours de l’adolescence féminine. Il envisage ainsi une transitionnalité homosexuelle, une aire d’expérience permettant une reprise élaborative de la séparation et une relance introjective des qualités féminines de la mère.