L’étude d’une catégorie particulière du film d’horreur, les slashers, tant du point de vue du contenu que de la forme, nous mène sur la scène du vécu adolescent. La charpente de l’inquiétante étrangeté et sa temporalité syncopée laissent entrevoir une problématique inconsciente commune. L’enjeu central du féminin trouve pour l’adolescent une solution de représentation et d’élaboration à travers les figures identificatoires du tueur et de la victime. Véhicule d’un rituel d’initiation dégradé, le slasher constitue une ressource de l’adolescent face au bouleversement pubertaire.