Le travail d’adolescence est décrit comme un événement généalogique, comme une anamorphose de contenants psychiques engageant le niveau individuel et le niveau groupal familial. C’est dans cette dynamique de co-construction, qu’est distinguée la crise de l’adolescence, l’adolescence en crise et l’adolescence-catastrophe. L’auteur situe l’importance de la transmission dans une lecture psychanalytique des liens. La transmission n’est pas la communication. Son modèle du maillage, démaillage et remaillage des contenants généalogiques, établit une isomorphie, c’est-à-dire une analogie formelle entre les liens, la transmission, la contenance psychique, l’image inconsciente du corps et la construction de l’identité. Il y a deux modalités de transmission psychique : la trace et l’empreinte. La trace concerne la transmission de contenu psychique. La trace est une inscription en positif. L’empreinte est une inscription en creux, en négatif. C’est ce matériel psychique familial présent-absent, non révélé, qui n’a pas été métabolisé, symbolisé et qui cependant est transmis à travers les générations. L’empreinte n’est pas une écriture sur le support. Elle est l’expression d’une modification du support lui-même, comme l’empreinte laissée par des pas dans la neige. L’empreinte n’est pas l’objet. Elle signe le passage d’un objet absent-présent. Elle n’est pas du contenu mais du contenant. Un exemple de thérapie familiale psychanalytique, illustre la prise en charge de ces adolescents porteurs héritiers de l’empreinte généalogique et de la honte inconsciente familiale.