La notion de « matrimoine » paraît essentielle dans l’abord de l’identité féminine. Ce néologisme désigne la transmission entre femmes d’un certain nombre d’organisateurs de rôles (manières de dire et manières de faire) qui servent à la modulation du préconscient. On y signale une fracture intervenue au décours du XVIIe siècle, en deçà de laquelle le matrimoine avait présenté une quasi stabilité millénaire, et au-delà de laquelle une ère de turbulences relatives s’est ouverte. Après quoi on a illustré par deux exemples appartenant au domaine de la psychopathologie (le syndrome du fil à la patte et l’anorexie mentale) les effets délétères de l’instabilité et de la conflictualité du matrimoine au cours du développement de l’adolescente aujourd’hui.