Les » questions éthiques » que soulève le sida ne lui sont pas spécifiques. Mais il peut leur conférer un caractère exemplaire, comme en témoigne la situation clinique que nous rapportons ici. Celle-ci, en confrontant les médecins à un choix proprement impossible, et en mettant directement en jeu la fonction paternelle, nous permet de définir ce que nous proposons d’appeler, en opposition aux notions de déontologie ou de morale, la position éthique, et de souligner son lien essentiel avec la clinique, conçue comme art du cas à cas – comme lieu où relever la singularité du sujet.
Adolescence, 1999, T. 17 n°2, pp. 187-196.