L’auteur fait le constat que dans l’œuvre de Freud le complexe d’Œdipe est omniprésent mais rarement théorisé comme tel ; elle pose la question de savoir si le complexe d’Œdipe est caractéristique des névroses ou s’il existe aussi dans les fonctionnements narcissiques et limites. L’histoire de la cure d’une adolescente montre que la dépendance, et la prégnance de la relation narcissique à la mère, peut recouvrir une relation paradoxale mais néanmoins forte au père. Revenant aux textes freudiens (Les Trois Essais, Le Moi et le Ça), C. Chabert cherche alors les points de liaison entre Œdipe et angoisse de perte objectale, plus encore, une consubstantialité de la perte et du sexuel, idée centrale de Deuil et mélancolie.
Adolescence, 2009, T. 27, n°1, pp. 65-79.