Les auteurs de cet article étudient les implications du fait de penser la cure psychanalytique comme un processus adolescent et questionnent le lien entre ce processus, le politique et le dispositif thérapeutique. Leur réflexion s’appuie sur deux situations cliniques autour desquelles s’entrecroisent l’Id (au sens du ça freudien), l’identification et l’idéal. Le texte cherche d’abord à montrer que l’adolescence est un modèle pertinent pour penser la cure. Il rapproche ensuite l’adolescence et le politique en montrant que l’un comme l’autre partagent un certain rapport à l’utopie, l’adolescence caractérisant la souplesse possible entre l’Id, l’identification et l’idéal. Pour finir, le cas d’Irma met en évidence une interrogation sur la place de l’analyste entre le politique, l’adolescence et la cure qui, entre le refoulement et la demande de satisfaction, met en cause à l’intérieur de l’individu, l’échafaudage de l’idéal.
Adolescence, 2010, T. 28, n°1, pp. 51-66.