Reprendre les thèses de La Société du malaise (2010) dans le champ de l’adolescence et de la jeunesse est l’objectif de cette journée de travail avec A. Ehrenberg. L’individu doit non seulement s’appuyer sur ses capacités personnelles, compétence en particulier, mais sur « sa subjectivité, son intériorité ». « La subjectivité individuelle (“ libérée ”) est sur le devant de la scène. »
Nous proposons à la méthodologie de l’auteur de faire appel non pas exclusivement aux pathologies de caractère comme cela lui est habituel mais à l’adolescence en tant qu’ensemble processuel de création et, haut lieu bien connu d’individuation narcissique. Comment le double mouvement solidaire de désinstitutionnalisation des rapports sociaux et de psychologisation fait-il souffrir, peut-être de façon exemplaire, les adolescents en leurs normalités supposées et en leurs pathologies contemporaines ? Comment cette évolution change-t-elle la jeunesse en retour ?
Adolescence, 2011, T. 29 n° 3, pp. 545-551.