Archives par mot-clé : Verlan

Jean-Pierre Goudailler : contemporary urban french : mirror language, language of refusal

In français contemporain des cités (FCC) – the contemporary French of urban low income housing projects, otherwise known as “ youth language ”, or “ project language ”, several types of linguistic formation tend to show that language varieties detected in French urban housing projects have a “ mirroring ” function in relation to what is generally observed in the French language : among other things, there are many words in verlan (backwards language) and there is apheresis at the expense of apocope. Such language behaviors are manifestations of the way the young – and the not so young – from the projects and the working class neighborhoods of France are rejecting the language legitimized by school and by French society. It is one of their ways of reacting to the social violence being carried out against them.

Vincent Cornalba : i, net and chat

The status of the spoken word, at the onset of adolescence, translates the contradictory identity movement out of which the « I »will be constructed. The identity idem and the identity ipse constitute the two poles from which the certitude of a subjectal definition is pronounced. An «I» that the adolescent questions by upsetting the rules of language, but also by choosing particular procedures to which the new modes of communication will enable him to give form.
Using a series of selections from a treatment, the author covers the conditions of this identity work in adolescence. It is, in essence, a self-construction. Lastly, the author insists on the importance of a psychical « aimless going » for which analytical therapy will appear as the natural matrix.

Adolescence, 2009, T. 27, n°4, pp. 971-982.

Jean-Pierre Goudailler : français contemporain des cités : langue en miroir, langue du refus

En français contemporain des cités (FCC) ou « langue des jeunes », « langue des cités », plusieurs types de formations linguistiques tendent à montrer que les variétés langagières relevées dans les cités françaises ont un mode de fonctionnement « en miroir » par rapport à ce que l’on constate généralement dans la langue française : il s’agit, entre autres, de la présence d’un nombre très important de mots en verlan (à l’envers) et de l’émergence de l’aphérèse au détriment de l’apocope. De tels comportements langagiers sont autant de manifestations du rejet opéré par les jeunes – et les moins jeunes – des cités et quartiers populaires de France envers la langue légitimée par l’école, la société française. C’est une de leurs manières de réagir à la violence sociale exercée sur eux.

Vincent Cornalba : je, net et tchatche

Le statut de la parole, à l’orée de l’adolescence, traduit le mouvement identitaire contradictoire à partir duquel se construit le Je. L’identité idem et l’identité ipse constituent les deux pôles à partir desquels s’énonce la certitude d’une définition subjectale. Un Je que l’adolescent interroge en bousculant les règles du langage, mais aussi en se choisissant des procédures particulières auxquelles les nouveaux modes de communication lui permettent de donner forme.

À partir d’une séquence clinique, l’auteur parcourt les conditions de ce travail identitaire à l’adolescence. Il est, par essence, autoconstruction. L’auteur insiste finalement sur l’importance d’un « aller sans but » psychique dont la thérapie analytique apparaît comme la matrice naturelle.

Adolescence, 2009, T. 27, n°4, pp. 971-982.